Certains sites sont des forteresses numériques, d’autres des passoires. Mais tous partagent un point commun : quelque part, un hébergeur tire les ficelles. Savoir qui se cache derrière l’infrastructure d’un site web, voilà une question qui intrigue bien au-delà du cercle des initiés en informatique. Pourtant, lever le voile sur l’hébergeur d’un site n’est pas réservé aux experts, il existe des méthodes accessibles pour y parvenir, étape par étape.
Trouver son adresse IP
Avant de passer à l’identification d’un hébergeur, il faut commencer par récupérer un élément technique fondamental : l’adresse IP du site web. C’est cette suite de chiffres, souvent ignorée, qui donne accès à toute une panoplie d’informations sur le serveur et la société qui en assure l’exploitation. Alors comment l’obtenir ? Il existe deux itinéraires : pour les plus à l’aise, une ligne de commande suffit ; pour les autres, des services en ligne font le travail tout aussi bien.
La méthode directe, c’est d’ouvrir l’invite de commande (CMD sur Windows, Terminal sur Mac ou Linux), puis de taper ping suivi du nom de domaine visé. En retour, l’adresse IP s’affiche : c’est elle qu’il faudra conserver pour la suite. Ceux que la perspective d’utiliser une commande rebute peuvent recourir à des outils accessibles en ligne où il suffit d’entrer le nom du site pour voir apparaître son IP, comme le propose l’hébergeur du site internet.
Décortiquer les résultats du WHOIS
Maintenant que l’adresse IP est en poche, la prochaine étape consiste à scruter les registres publics grâce au service WHOIS. Cet outil permet d’accéder à une fiche détaillée sur le propriétaire ou la structure qui pilote le serveur web. Il suffit d’entrer l’adresse IP obtenue précédemment sur la plateforme WHOIS de votre choix : en quelques instants, des informations souvent très révélatrices s’affichent, dont le nom de l’hébergeur.
Il faut avoir l’œil sur la rubrique “organisation” dans les résultats : c’est généralement ici qu’apparaît l’identité de l’hébergeur. Parfois, certains renseignements sont volontairement dissimulés, notamment pour respecter la confidentialité du propriétaire du site. Dans ce cas, explorer d’autres outils comme Domainstool, en consultant la partie WHOIS record et le Registry Admin ID, peut dévoiler des indices précieux et orienter la recherche.
Adopter les outils en ligne de recherche d’hébergeur
Tout le monde n’a pas envie de plonger dans la technique, et cela tombe bien, car plusieurs sites proposent des services simplifiés permettant de retrouver un hébergeur web à partir d’un simple nom de domaine. Quelques clics suffisent : on renseigne le site recherché, et la plateforme affiche l’adresse IP, le nom de l’hébergeur, et parfois même quelques autres informations sur le serveur.
Voici ce que l’on retrouve la plupart du temps parmi les solutions disponibles en ligne :
- Des sites spécialisés qui génèrent automatiquement un rapport détaillé sur l’hébergement et l’IP du site.
- D’autres outils qui agrègent à la fois les informations des bases WHOIS et celles issues de bases de données publiques, pour mettre en avant le nom de l’hébergeur.
Il ne reste alors qu’à choisir l’outil le plus intuitif, compléter le champ avec l’adresse du site, et patienter. Le résultat est rapide, souvent accompagné de précisions sur les serveurs utilisés ou le pays d’hébergement.
Dénicher l’hébergeur d’un site web devient, pour peu qu’on sache où et comment chercher, une démarche à la portée de tout curieux. Derrière chaque vitrine numérique, un acteur gère l’ombre et la lumière. Prendre le temps de remonter la trace, c’est parfois lever un coin du voile sur la véritable organisation du web.


