Vendredi 29 mars, le sixième avenant à la convention des infirmiers libéraux a finalement été signé. La signature a été faite par la FNI (Fédération nationale des Infirmiers), par le SNIL (Syndicat national des Infirmières et Infirmiers libéraux) et par l’UNCAM (Union nationale des caisses d’assurance maladie). Il s’agit là de l’avenant n° 6 rénovant le cadre conventionnel actuel. Cependant, la Convergence Infirmière (CI) n’a pas véritablement adhéré.
La FNI et le SNIL optent pour la signature du sixième avenant
Deux syndicats représentatifs sur trois ont décidé d’apposer leur nom au bas du sixième avenant à la convention des infirmiers libéraux : la FNI et le SNIL. Ce nouvel accord ne se contente pas d’ajuster quelques détails, il revoit en profondeur les règles du jeu conventionnel. Selon leurs représentants, le compromis trouvé tient la route et réussit à ménager les intérêts en présence. Plusieurs avancées attendues figurent au texte, comme une meilleure régulation démographique, la possibilité d’externaliser certains actes à taux plein, ou encore la reconnaissance de l’expertise infirmière. Le quotidien des infirmiers et infirmières y gagne aussi en sécurité : voilà de quoi alléger la pression sur le terrain.

Le point de vue du CI : des évolutions qui laissent sur leur faim
Pour Convergence Infirmière, les changements proposés manquent leur cible. Le syndicat a préféré claquer la porte plutôt que d’avaliser un texte jugé décalé face aux réalités du terrain. Certains points recueillent certes une forme d’adhésion, mais d’autres inquiètent sérieusement, à commencer par la réforme des forfaits journaliers censés remplacer les AIS. Ces adaptations ne répondent pas, selon eux, aux besoins réels des professionnels.
Pour tenter de faire bouger les lignes, le CI avait soumis une proposition à la Cnam. Sans succès : le projet a été écarté. D’autres pierres d’achoppement persistent, comme la question des forfaits dits « flottants » ou celle de l’obligation d’envoyer le BSI au médecin pour avis. Autant de points de friction qui, mis bout à bout, ont incité le CI à refuser la signature. Ce sont donc la FNI et le SNIL qui se sont engagés sur la voie de la transformation, pendant que le CI campe sur ses réserves. Le dialogue, lui, reste ouvert, aussi imprévisible qu’un dossier en attente de validation.

