Le conseil de Prud’hommes déboute la caissière d’Auchan qui a été accusée de vol et licenciée

Il y a finalement eu une suite à l’affaire dite « du chariot de complaisance » à Auchan Longuenesse. Cette affaire avait conduit en décembre 2015 au licenciement de la caissière. Cette dernière réclamait la somme de 80 000 à Auchan pour un licenciement abusif. Elle a finalement été déboutée par le conseil de Prud’hommes de Saint-Omer.

La caissière avait été accusée de complicité de vol

L’affaire « du chariot de complaisance » a fait couler beaucoup d’encre et de salive et a changé un grand nombre de choses dans la vie de Vicky Vandesavel. Cette dernière travaillait comme hôtesse de caisse à Auchan Longuenesse depuis quinze ans. C’est au début du mois de décembre de cette année qu’elle a été accusée de complicité de vol.

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Un bon nombre de problèmes survenant au niveau de la caisse ont placé la caissière au rang des suspects. En effet, il y avait une panne du système de paiement entre 6h30 et 10h55. D’autres problèmes ont aussi fait paraître la caissière comme une suspecte. Il n’y avait pas de vidéosurveillance, et il y avait un problème au niveau du portique.

Des problèmes qui stressent la caissière qui revient d’un arrêt maladie. Un bon nombre de clients sont en attente, et un de ses amis fait partie du lot. Cette dernière est passée à la caisse à 11h, les articles qu’elle porte ne sont pas scannés, et le portique ne sonne pas.

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La cliente interpellée à sa sortie par un agent de sécurité

Lorsque l’amie de la caissière a voulu sortir, un agent de sécurité qui a assisté à la scène l’interpelle pour vérifier son chariot. 39 articles ont été retrouvés dans le chariot, dont seulement six ont été scannés. Des articles qui ont un montant de 8,95 euros. La complice avait réussi à sortir les marchandises sans qu’elles ne soient détectées.

Les antivols Apro ont été retirés en caisse. Après vérification, il a été noté que le montant du chariot s’élevait à 196,75 euros. Pour toutes ces marchandises, la cliente n’a payé que 8,95 euros. Vicky Vandesavel est mise à pied le 1er décembre, et licenciée le 28 décembre pour faute grave.

La caissière est relaxée en décembre 2017 par le tribunal correctionnel de Saint-Omer. Elle a par la suite décidé de poursuivre Auchan pour licenciement abusif. Elle réclamait près de 80 000 euros de dommages et intérêts. Elle a été déboutée par le tribunal en raison de la stratégie mise en place et qui a conduit à la disparition de la marchandise.

Les raisons qui ont motivé la décision du conseil de Prud’hommes

Le Conseil de Prud’hommes a rendu sa décision en faveur d’Auchan. Le jugement, qui a été prononcé le 16 novembre dernier, stipule que la caissière avait eu une attitude « malhonnête et dolosive » lors de l’incident. Les arguments avancés par la défense n’ont pas été suffisants pour convaincre les juges. La perte de confiance en cette employée était telle qu’elle ne pouvait plus continuer à travailler pour Auchan.

Effectivement, selon le Conseil de Prud’hommes, la caissière avait sciemment dissimulé des articles et fait sortir ces derniers sans passer par les antivols Apro situés aux portiques du magasin. Elle aurait aussi agi avec sa complice qui a réussi à sortir avec des marchandises non-payées.

L’accusation retenue contre elle était très grave : celle d’avoir volé des produits appartenant au magasin où elle travaillait depuis plusieurs années. Pourtant, Vicky Vanadesavel avait toujours nié avoir commis cet acte criminel.

Malgré tout cela, certains soutiens ont critiqué la décision du tribunal, arguant qu’il s’agissait là d’une faute légère, justement punie par une mise à pied ou un licenciement économique plutôt que pour faute grave : ‘Elle est victime d’un système qui considère tous les salariés comme coupables dès lors qu’ils sont soupçonnés’, déclarent ses soutiens syndicaux.

Les conséquences de cette affaire sur la réputation de l’enseigne Auchan

Cette affaire a eu un impact significatif sur la réputation de l’enseigne Auchan. En effet, cette dernière avait été accusée de maltraitance à l’encontre d’une employée qui aurait dû être présumée innocente jusqu’à preuve du contraire.

Bien que le Conseil de Prud’hommes ait rendu une décision en faveur de la société, certains clients ont exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux et ont appelé au boycott des magasins Auchan. Cette levée de boucliers pourrait avoir des conséquences économiques importantes pour l’entreprise puisqu’un nombre important de clients insatisfaits peut remettre en cause sa place sur le marché.

L’image est un atout majeur dans le commerce moderne. Les attaques contre l’image ou la réputation peuvent mettre une entreprise en difficulté financière grave même si elle se montre irréprochable dans ses pratiques commerciales. La situation délicate entourant cet incident risque donc d’avoir des retombées négatives pour Auchan malgré les arguments avancés par cette dernière lors du procès.

Toutefois, il convient de noter que certaines personnes font valoir que ce genre d’affaires doit être traité avec rigueur afin qu’il n’y ait pas de détournements quelconques au sein des entreprises.

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